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Bonjour,
J'ai mal partout, tellement j'ai poncé hier!
Ne croyez pas que je sirote des bières allongé dans l'herbe, en attendant que l'époxy se ponce tout seul: il ne sait pas faire ça. Par contre, faire de la poussière fine qui emmerde le monde, ça, oui !
Résumé des travaux de ces deux derniers dimanches, 16 et 23 Septembre 2000:
- pose d'une plaque de renfort et d'un tasseau sous le banc de cockpit babord:il avait tendance à fléchir légèrement sous mes 85 kg (non , je ne suis pas gros: je suis large d'épaules ! ;-)) Maintenant c'est raide comme il faut. Je te passe les détails du ponçage de la peinture dans la couchette cercueil, car évidemment j'avais déjà peint toute la couchette. Cette saleté de peinture polyuréthane...ça tient drôlement bien ! Quand il faut la poncer dans un réduit étroit, la ponceuse en l'air, on est content qu'elle accroche comme ça et qu'elle soit si dure !
- hier, pose d'un tasseau de renfort également sous le banc tribord, sans plaque.
- fabrication d'une caisse à chaîne dans le pic avant: en forme de pyramide tronquée irrégulière, histoire de s'amuser et de ne pas se contenter d'acheter une caisse en plastique à 8 fr chez Casto. Et puis je voulais qu'elle passe par les ouvertures entre ce pic et la couchette avant (il y a une semi-cloison), histoire de l'entretenir de temps en temps. Il fallait prévoir aussi le nettoyage, l'évacuation de l'eau, une étalingure...
- enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit, enduit...dans les angles roof/passavant, roof/cockpit et surtout pavois/passavant. En faisant attention de lisser le plus possible pour avoir le moins possible de ponçage ensuite, parce que, P... ! l'époxy, quand c'est dur, c'est dur !
En effet, poncer l'intérieur du pavois, entre le liston et le passavant, n'est pas facile: il y a un espace de 7/8 cm vers l'avant, 4/5 vers l'arrière: c'est à la main, avec une cale de bois et on prend son courage à deux mains. Sueur, chemise mouillée: Johnny Hallyday transpire, mais je vais bientôt le rattraper.
- réparation d'un pli de CP au-dessus du hublot bâbord arrière: bois abîmé, effrité: on ne met pas 200 g d'enduit pour cacher de la misère.J'ai donc acheté des plaques d'acajou chez un modéliste et voilà comment mon Mousquetaire se retrouve avec une pièce d'avion de chasse (ou de chalutier, ou de porte-avions: au choix).
N'empêche: c'est impeccable. Juste l'épaisseur qui manquait; avec une pellicule d'enduit sur les jointures, on ne sent rien quand on passe la main, les yeux fermés (zut, j'avais tapé "ferlés" au lieu de "fermés": envie d'aller entendre le bruit de l'eau sur l'étrave moi ?).
- justement, l'étrave: après avoir découpé un "pain" dedans (ou un "lingot"), car elle était bien amochée, j'avais remplacé le creux ainsi produit (5 x 2 x 25 cm, quand même) par deux morceaux de tasseau d'acajou collés, bien ajustés. Il a fallu les raboter pour rattraper à peu près la (belle) courbure de cette étrave, puis poncer, puis enduire, poncer, ré-enduire, reponcer: on a maintenant une étrave refaite en bois , aussi belle et solide qu'une neuve.
- je passe sur les différents travaux d'enduit de finition à l'intérieur, suite aux réparations de l'hiloire bâbord du roof, changée à 80 %: quand ça sera repeint on ne verra rien.
- autre morceau amusant, hier: couché sur les traverses de plancher de cockpit, la baladeuse à ras des yeux et les bras coincés dans les angles, j'ai poncé à la main le coqueron, ou plutôt l'espace couvert tout à l'arrière du cockpit. Le dernier à se coucher là devait porter la toge et parler latin, vu l'état de la peinture, écaillée, les toiles d'araignées, les cocons dans les coins...etc. Le bateau était-il au mouillage en 62 av. J.C, quand le Vésuve détruisit Pompéi ?
- et puis, en ponçant une dernière fois, pour mettre le pont prêt à la peinture, on trouvait encore récemment des endroits où, finalement, il était plus sage de remplacer un morceau de CP: prêt des ouvertures de capots arrière, sous la dame de nage dans l'angle pont/tableau. Tout cela donne vraisemblablement l'impression que ce bateau tombe en ruine, mais il n'en est rien: suis-je peut-être trop soucieux d'avoir un bateau quasi-neuf ?
Ce que je sais, c'est que quand je serai sur l'eau, je serai plutôt satisfait du travail accompli, plutôt que de regretter de ne pas avoir fait ceci ou cela pendant que j'étais dans la sciure et la colle avec tous les outils sous la main.
...................Voilà, je bosse. mais, hier, pour la première fois, je me suis dit que ce bateau, surtout du côté bâbord, commençait à ressembler à un bateau de bel aspect, impeccable sous la main, sans crique ni creux, sain et bien réparé, bref: bientôt prêt à être peint.
Le prochain w.e je m'occupe du passavant tribord: il faut qu'il soit aussi beau que l'autre côté. Et je commence peut-être la re-construction du puits de dérive.
Pour me reposer et me distraire, j'aurai la caisse à chaîne à terminer et à peindre, et la platine de winch tribord à gratter. Viendra ensuite la "grande affaire du triangle avant" et de la bitte à remettre en place. Il faut que je commande une feuille de CP. Et le plancher du cockpit, en deux morceaux pour avoir accès, au cas où, au puits de dérive. La touche finale ? Remettre en place les blocs de polystyrène et refaire les dessus de couchettes en deux fois 5 mm pour avoir la courbure nécessaire.
....ALORS JE SERAI PRET POUR LA PEINTURE !
Reste une question, que je pose: comment nettoyer l'antifouling existant, bien écaillé ? Poncer, c'est dangereux pour la santé et pas un disque ne résiste. Karcher ? Ponçage à la main ? Quelle est la meilleure solution ?
A bientôt !
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